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Remarques

Ci-dessous, voilà ce qu'écrivait J.A. Delpon en 1830, sur le prunier :
" Le prunier est l'arbre à fruits le plus répandu dans le département : il borde le champ du riche comme celui du pauvre et il ombrage la maison de ce dernier. On l'a d'abord cultivé et on le cultive encore, principalement, parce qu'il fournit une nourriture pour les porcs ; mais on réserve toujours une quantité de prunes pour faire sécher.
Longtemps, on n'a connu ici que des espèces trop communes ; la plus répandue est encore celle que l'on nomme "Saint Antoine" ou "prune à porc" et qui est différente de celle qui porte le même nom dans le Haut Limousin. Viennent ensuite : le perdigon violet, le petit damas violet, la Sainte Catherine, l'impériale. On connaît depuis quelque temps : la reine-claude, la robe de sergent, la prune du roi, le gros damas, la dactyle, la prune amandière, la prune de chypre, la mirabelle. On les cultive dans beaucoup de jardins, dans tous les vergers et même dans quelques vignes. Les années où ce fruit réussit, on en fait sécher une grande quantité, des espèces communes, et l'on en vend une partie aux habitants de l'Auvergne, on expédie l'autre sur les ports de mer. On a déjà assez multiplié la dactyle, la Sainte Catherine, le damas violet pour en vendre de sèches ; et lorsqu'elles sont bien préparées, on a vu le prix s'élever jusqu'à cinq francs le double décalitre ; mais en général, on ne trouve dans le commerce que la prune Saint Antoine et le perdigon violet.
Tous les sols du département sont favorables au prunier ; mais il vit plus longtemps sur le sol argileux et il y réussit plus fréquemment ".
On remarquera que le séchage des prunes pour l'autoconsommation ou pour la vente est signalé sans jamais mentionner l'usage de l'étuve. On peut penser que ce texte est antérieur à sa conception. La situation du prunier bordant le champ était aussi la règle à Cardaillac. Quelquefois, on plantait une rangée au milieu du terrain, mais le verger restait l'exception. Dernière précision concernant la préparation de la prune en vue du séchage : Cette méthode relevée dans le Larousse était aussi utilisée dans la région en fonction de l'état de maturité du fruit et de l'avancement de la récolte.
" La cueillette s'effectue du 15 août au 15 septembre. Les prunes sont triées et placées sur des claies. Parfois sur un lit de paille, elles restent quelques jours exposées au soleil, afin d'évaporer l'eau superficielle, surtout quand les fruits ont dû être lavés pour enlever la terre qui les souille ".



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